[Salle du trône, 26 avril 1774, 18 H 54]
Après la séance du conseil royal, je sentis soudain une extrême fatigue m'envahir. Je ne m'étais guère fait à cet emploi du temps pesant sur ma tête. D'autant plus que le conseil royal voulait enclencher les hostilités avec l'Angleterre. Désastre total et sur tous les fronts. La cour, derrière lui tel une traîne de marié ne le rassurait pas. Pas un seul moment en paix. C'est im-pré-ssio-nant! J'étais le roy. Je pouvais tout faire, tout décidé, sauf décider que la coure devait rester dans ses appartements sans me suivre! C'était un comble! Devant cela, je traversais la salle d'Apollon. Avec la coure. Comme habituellement, je traversais la pièce. Mais soudain, une lettre me vint. Elle fut de ce monsieur le prince de Condé. Je la lue et je la rangeais. Puis je continuais mon parcours. Quand.. Je traversais la porte, je trébuchais. Je sentais le sol se rapprocher de moi pour venir se plaquer contre moi. Le choc retentit avec la tenue que je portais. La coure s'affolait. la coure se confinait et criait:
Le roy est tombé! Le roy est tombé! Vite! Un médecin! Le roy est tombé!
Je ne pouvais plus réagir. Je ne pouvais plus réagir. J'entendais l'affolement des courtisans. Mais je ne pouvais plus réagir. Le duc de la Rochefoucaud-Liancourt entrait soudain. La masse prit du volume. Un médecin arrivait avec hâte. Toujours les mêmes cris. Le roy est tombé le roy est tombé.. Les médecins du roy arrivaient et prirent le poux de sa majesté. La masse autour était telle que l'air y était irrespirable. Les domestiques eux aussi venaient gonfler la masse. Les médecins étaient venus avec un lit portable de toile. C'était le père du brancard. Une allée se fit. Après tout. Voire le roy inconscient n'était pas un vrai spectacle?